Le 29 avril est la journée mondiale des vétérinaires. A cette occasion, il me semblait important d’aborder un sujet difficile mais qui me tient à cœur. Dans leur quotidien, vétérinaires et auxiliaires rencontrent des difficultés, et parfois, n’arrivent pas à les surmonter. Dans l’article de ce mois-ci, j’inaugure une nouvelle catégorie d’articles intitulée « Sous le calot », pour voir ce qui se passe chez les professionnels de la santé animale. Aujourd’hui, je vais parler du blues, du burn-out ou encore du suicide, qui sont peu connus dans cette profession.
Des chiffres préoccupants et méconnus
Commençons par des chiffres de l’étude “Santé au travail des vétérinaires” commandée par le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires et l’Association Vétos-Entraide :
“Le taux de burnout, le taux d’idéations suicidaires SONT supérieurs, très supérieurs à ceux de la population générale, et même des agriculteurs. Au cours des dernières semaines 4.8% des vétérinaires déclarent avoir eu des envies de suicide régulières, et 18.4% occasionnellement, ce qui est largement au-dessus des données nationales observées chez les actifs” .
(source : https://vetos-entraide.com/enquete-souffrance-veterinaire/)
A titre de comparaison, le taux de suicide est deux fois plus élevé chez les praticiens en médecine animale que chez les personnels en médecine humaine.
Causes possibles du mal être des vétérinaires
On aborde et on comprend aujourd’hui les difficultés que peuvent connaître les soignants en médecine humaine. Mais on se représente moins celles que peuvent éprouver les soignants animaliers.
Et pourtant, leur quotidien est ponctué de stress, d’inquiétudes liées au travail en lui-même (rythme de travail soutenu, affronter la mort…). Mais c’est sans compter des stress supplémentaires liés aux propriétaires des animaux qu’on leur confie.
En effet, il sont parfois confrontés à l’agressivité des propriétaires en réaction à un échec de traitement ou encore face à l’euthanasie d’un animal. Les propriétaires peuvent aussi témoigner une inquiétude forte face à l’état de santé de leur animal, ce qui ajoute une pression supplémentaire au praticien.
De plus, le personnel de clinique vétérinaire doit souvent sortir de ses compétences. Ils accompagnent les propriétaires dans la gestion de la maladie ou de la perte d’un animal. Ils doivent faire preuve de psychologie pour soutenir leur patientèle.
Enfin, on peut aussi conclure que la relative facilité d’accès à des médicaments (voire même des molécules létales) peuvent conduire certains personnels à s’automédiquer (ou pire).
Et le lapin rieur dans tout cela?
Qu’est-ce que je peux modestement apporter aux vétérinaires? Le fun ! Avec mes accessoires colorés, j’essaie de mettre du fun dans le quotidien parfois difficile des soignants, et tenter de dédramatiser les situations difficiles que les professionnels peuvent rencontrer. Le lapin rieur veut être une étape fun avant de demander plus de soutien que propose l’association vétos entraide. Si vous êtes soignant animalier ou que vous en connaissez un en difficulté, contactez cette association !
Quant à moi, je suis le Denver des vétos, car « il met dans notre vie, un peu plus de bonheur” . (Si vous n’avez pas la référence, il s’agit d’une phrase tirée du générique du dessin animé qui a bercé mon enfance, Denver le dernier dinosaure).
Références utilisées pour réaliser cet article :
Blog d’Audrey Vie De Vétérinaire, vétérinaire et illustratrice
Site de l‘Association Vétos-Entraide
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